Cindy MÜLLER
Université Grenoble Alpes – Ecole Doctorale LLSH
ABSTRACT
This research deals with the figure of the vampire, and more precisely Dracula, who has come back into the spotlight since the 1990s as a character in many fictitious productions. Music, and more particularly Gothic and metal music, is no exception and participates in the resurrection of Dracula; yet, it has often been overlooked mainly due to the biased vision on metal music. Using a detailed analysis of Dracula by Bram Stoker, as the original source of inspiration, a comparison is made with different metal bands and lyrics in order to study the legacy of vampirism and Dracula. Moreover, special attention is drawn to the analysis of aesthetics used by metal music artists, from the singing to the clothing and staging during photoshoots and concerts, in order to determine whether Dracula has been revamped in modern metal music. Based on these various elements, this paper highlights the undeniable imprint of Dracula on metal music, especially when it comes to aesthetics and lyrics.
However, it also points to some variations in the way it tackles vampirism, as “vampires” in metal music have adapted to their audiences and have used the voice and language. This article thus finds that Dracula’s legacy is not completely frozen in music, contrary to vampire literature, and allows the image of the vampire to take on new forms, which are most of the time more accomplished.
Le vampirisme dans la musique métal: Dracula ressuscité ?
RESUME
Cet article porte sur la figure du vampire, et plus particulièrement Dracula, qui depuis les années 90 est revenu sur le devant de la scène dans des nombreuses œuvres de fiction. La musique, notamment les genres gothique et métal, ne fait pas exception et participe activement à la résurrection de Dracula ; et pourtant, ces styles musicaux sont souvent décriés, à cause de la vision très partiale dont ils sont victimes. En se basant sur une analyse détaillée du roman de Bram Stoker en tant que source primaire d’inspiration, l’étude comparative de différents groupes de métal et de leurs textes met en exergue l’empreinte du vampirisme et de Dracula sur cette scène musicale. Par ailleurs, l’analyse minutieuse de l’esthétique choisie par certains artistes du genre, qu’il s’agisse de la mise en voix, des choix vestimentaires ou de la mise en scène lors de séances de photographies ou de concerts, participera à affirmer la résurrection de Dracula. A la lumière de ces éléments, cet article souligne par conséquent l’empreinte indéniable de Dracula sur la scène métal moderne.
Néanmoins, certaines variations apparaissent dans l’approche du vampirisme, en particulier dans l’adaptation de ces « vampires musicaux » à leur public respectif et dans l’utilisation de la voix et de la langue. En cela, ils invitent le public à dépasser une certaine vision stéréotypée de Dracula et du vampirisme qui perdure dans de nombreuses adaptations modernes. Cet article s’attache à prouver que l’héritage de Dracula n’est pas complètement figé en ce qui concerne le domaine musical et, contrairement à maints récits littéraires, permet au vampire d’acquérir de nouvelles formes, souvent plus abouties.